Publié dans Politique

Détournement de véhicules au ministère de la Santé publique - Un fonctionnaire et un propriétaire de garage sous les verrous

Publié le vendredi, 16 février 2024

Un nouveau scandale. Après l’affaire de corruption et de racket perpétrée par des fonctionnaires du Commerce, l’affaire d’appropriation illégale d’un domaine privé de l’Etat à Tanamasoandro, une nouvelle affaire de corruption vient d’être révélée au grand jour. Des véhicules destinés au Programme élargi de vaccination (DPEV) du ministère de la Santé publique ont été détournés. Un ancien chef de service administratif et financier du ministère, en collusion avec le propriétaire d’un garage privé et un complice spécialisé dans le dépouillement de biens publics, sont accusés d’avoir orchestré le plan frauduleux.

Tout a commencé par l’attribution de cinq véhicules, dont deux Toyota Land Cruiser, un Pick-up Vigo et deux camions Mercedes, à un garage privé de la Capitale. Ces véhicules, provenant d’une donation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient destinés à des réparations et à un entretien périodique. 

Cependant, un an plus tard, aucune prestation n’avait été effectuée, et les véhicules étaient restés inexplicablement immobilisés dans le garage. Lorsque le ministère a mandaté un huissier pour récupérer les véhicules, la surprise a été immense. 

Les véhicules, initialement fournis par les Nations Unies, ont été démantelés en pièces détachées. Des pièces neuves ont été remplacées par d’autres complètement usées. De plus, l’un des véhicules censé être en réparation a été récupéré par une tierce personne et demeurait introuvable.

Les vérifications ultérieures ont révélé que la sortie de ces véhicules n’avait pas été enregistrée officiellement, et aucune procédure de transfert vers le garage n’a été suivie. 

L’ancien chef de service administratif et financier du ministère serait le principal suspect dans le détournement. Le propriétaire du garage, responsable du désossement des véhicules, et un troisième complice chargé de récupérer les voitures et les pièces volées sont également dans le collimateur de la justice. 

L’affaire a été portée devant l’agence anti-corruption du pays qui a présenté les trois accusés devant le Parquet du Pôle Anti-corruption (PAC) d’Antananarivo le 14 février 2024. Les charges retenues contre eux comprennent l’abus de fonction, le détournement des biens publics, le favoritisme et le recel de détournement des biens publics. 

L’ancien chef de service et le propriétaire du garage ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora, tandis que le receleur est sous contrôle judiciaire. Il est important de mettre fin à de telles pratiques. L’Etat n’a pas vocation à servir de vache à lait pour certains. 

 

Recueillis par L.A. 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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